
Du 06 au 10 Novembre, le forum sur les Généraux de la Sécurité Routière s’est déroulé au palais du peuple. Il a connu la participation plusieurs organisations de la société civile, venues de Conakry et de l’intérieur du pays. Notre organisation, La Plateforme Nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) était représentée par sa Cellule de communication à travers M. Bafodé Bangoura.
Au total, 200 participants Etatiques et non Etatiques ont pris part à cette rencontre dont le coup d’envoi a été donné par le Chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé sous le thème : sécurité routière, tous concernés !
Dans son discours, il a exhorté les participants à faire le diagnostique des problèmes qui minent le secteur routier guinéen et de décider sur une solution de court, long et moyen termes tout en s’inspirant du plan d’action de la sécurité routière de la CEDEAO.
1- Déroulement des activités des ETG-Sécurité routière :
Sur le plan organisationnel, les états généraux se sont déroulées en deux instances concomitantes à savoir l’organisation d’un forum de 5 jours au palais du peuple et d’un symposium de 3 jours à l’Hôtel riviera, Commune de Kaloum.
Forum : des ateliers couvrant les piliers des Etats Généraux de la Sécurité Routière ont été présentés tout au long du programme dans l’optique d’aborder les thèmes suivants :
Plan National de la Sécurité Routière,
Contrôle des charges et délestage,
Transport collectifs (Bus),
Code de la route,
Secours d’urgence,
Prise en charge hospitalière,
Classification des routes et contrôle des normes,
Le forum a aussi servi de cadre de diagnostic véritable des problématiques de la sécurité routière à travers la mise en place de cinq groupes de travail au termes de la présentation des thématiques de chaque pilier et suivis par les séances plénières, les débats, et les échanges de vue.
Le Symposium : il a vocation de mettre en pratique les recommandations provenant des débats et rapports du Forum sur les thématiques présentées au cours du forum.
2- LES 5 piliers du Forum :
Durant 5 jours, les états généraux de la sécurité routière, ont servi de cadre de réflexion autour de cinq piliers à savoir : – la sécurité des véhicules – la sécurité des usagers de la route – les soins post-accidents – la gouvernance – et les infrastructures. La Cellule de Communication du Gouvernement
La sécurité des véhicules : l’absence des visites et contrôles techniques des véhicules, du délestage des poids lourds en surcharge, ainsi que le vieillissement du parc de transport public.
La sécurité des usagers de la route : l’indiscipline et l’incivisme des tous les conducteurs, y compris professionnels, des motocyclistes et taxis, des piétons et passagers, les arrêts et stationnements intempestifs, les changements de direction non signalés ou interdits, les surcharges nombreuses et permanentes, la conduite sous l’emprise de l’alcool et la fatigue au volant.
Les soins post-accidents : l’amélioration de la synergie et de la communication entre les structures intervenant en cas d’accident de la route (Sapeurs-Pompiers ; SAMU ; Police ; Gendarmerie) ainsi que de la prise en charge hospitalière.
La gouvernance : l’absence de structure directement responsable au sein de l’administration; l’absence de rigueur dans la délivrance des permis de conduire, comme dans les autres titres de transports; l’absence de prise en considération des problèmes de sécurité routière lors de la conception des projets d’aménagements routiers; des contrôles routiers pour l’application de la réglementation présentant des dysfonctionnements qui les rendent peu efficaces.
Les infrastructures : l’état défectueux de la plupart des routes des réseaux et voiries urbaines qui, faute de financement suffisant et régulier d’un entretien courant et périodique régulier, sont à plus de 80% à réhabiliter, l’insuffisance de la signalisation et la divagation des animaux.
3- Quelques insuffisances identifiées sur la sécurité routière :
L’absence d’un code de la route ;
Le manque de bulletin dans la liste des accidents permettant d’obtenir les statistiques fiables;
La faiblesse dans la délivrance des types de transport et la mauvaise qualité des guides ;
L’absence des visites techniques ;
La prolifération informelle des auto-écoles et la mauvaise qualité de la formation ;
L’état mauvais des routes urbaines et interurbaines ;
Pour remédier à tous ces phénomènes, Le Ministre en charge des transports en collaboration avec le ministère de la sécurité routière et de la protection civile, s’est engagé lors de la cérémonie de clôture à trouver une solution à ces manquements d’ici la fin d’année 2017.
Il a également souligné que le nouveau code de la route est déjà élaboré par le ministère des transports, de la sécurité avec l’assistance technique de l’Union Européenne, et il a été mis en place un observateur de sécurité routière pour combler le manque de cadre de concertation entre les structures concernées qui permettra de moderniser et de relancer le bulletin sous la forme numérique.
Sous la présidence du chef du gouvernement Mamady Youla, ces travaux qui ont abouti à des conclusions et propositions satisfaisantes de la sécurité routière ont pris fin le vendredi 10 novembre 2017.
Bafodé Bangoura, membre de la Cellule de Communication