
Le week-end dernier, le chef de l’Etat qui rentrait fraîchement de l’Europe, a déclaré énergiquement qu’il fermerait toute radio qui diffuserait un communiqué du syndicaliste Aboubacar Soumah qu’il qualifie de «rebelle».
Interrogé par notre rédaction sur cette menace du Président, Abdourahamane Sanoh, président de la Plate-forme des Citoyens Unis pour Développement (PCUD), a déclaré que le bon sens voudrait que tout média responsable soit indépendant et non soumis à des ordres.
«Je pense que tout média responsable devrait faire en sorte qu’il soit Indépendant. Il est de la responsabilité des journalistes de tirer les conséquences ou les leçons de la position présidentielle. En tout état de cause, il faut reconnaître que c’est un sentiment qui est exprimé, il faut vérifier quel est le lien entre ce sentiment et la loi», a déclaré cet acteur majeur de la société civile guinéenne.
«Nous pensons que la presse doit pouvoir donner la chance à tout le monde de s’exprimer, c’est cela la démocratie. Nous avons des acquis que nous n’allons pas remettre en cause. Nous de la société civile, on aimerait vraiment compter sur la responsabilité de la presse pour faire en sorte que personne ne soit brimé dans son droit de s’exprimer», a ajouté Abdourahamane Sanoh.
Il faut noter que depuis cette annonce, bien d’observateurs tant nationaux qu’étrangers, craignent un musellement progressif de la presse guinéenne par le pouvoir de Conakry.
Mamadou Sagnane
(mosaiqueguinee.com)